Drôles d’impressions

Ma Chère,Je viens de terminer Trois nuits dans la vie de Berthe Morisot. Un livre commandé expressément, et qu'il n'a pas été facile d'acheminer jusque dans mes rayons. C'est le problème de l'administration...Étonnante, l'écriture de Mika Biermann. Après un coup d’œil rapide à sa bio, on sent bien l'artiste derrière le récit ("Un verre d'eau… Lire la suite Drôles d’impressions

Pensée matinale (XI)

Dans ma robe satinée lasse du temps qu'il fit d'une pluie ininterrompue sur les carreaux et les pavés rendant l'air aussi gris que le chagrin Je songeai à la gaieté qui ne pu se faire jour à mes yeux silencieux à mes lèvres emplies de morosité éteinte humide et timide fermant un doux visage honteux… Lire la suite Pensée matinale (XI)

Bleuet indigène

Bleuet indigène ou languir en ton absence les fleurs sauvages répondent-elles au malheur Dunes chaudes carnassière épopée caresser ta carcasse sort-elle rescapée du sable de l'errance Silence pour langage ou bourdonner en ta présence ton parfum ensemencé nourrit-il assez mon ventre f. Illustration en-tête : À fleur de sable, de Laurence Délis, acquisition qui comble… Lire la suite Bleuet indigène

Nocturne 1001

Bruxelles, nuit, septembre 2019 Nocturne 10 Juvénile, tendre, la promesse d'une nuit tranquille sur l'oreiller la joue chaude et candide et l'appel d'un parfum intérieur, celui de l'aubépine et passiflore, une floraison de plis intimes, je cherche ton odorat, je hume, je fouine, tu n'es pas là mais... le vent moteur t'apportera. f. "16 septembre",… Lire la suite Nocturne 1001

Je pense donc je dessine

Un dessin vaut mieux qu'un long discours. Voici la présentation succincte et illustrée d'un ouvrage mêlant mots et croquis intitulé JE PENSE. Découverte au hasard lorsque je déambulai dans une bibliothèque. Ce sont des textes simples et courts, des lignes de pensées allant et venant comme des vagues au fil des pages. Les portraits qui… Lire la suite Je pense donc je dessine

Le mandala

Konnichiwa こんにちは nous béats je lèche mes doigts Umami うま味 douces teintes délicieuses de chocolat grain de café kawa jeune pousse cueille-moi les petits seins des monts de joie démon ? moi ? Onna 女 éternelle neige du Mont Fuji je pousse entre et sous tes caresses tout est sens dessus dessous Otoko 男 tes… Lire la suite Le mandala

Pensée matinale (VIII)

La paume du jour sanguin alangui venu dorer ta croupe matinale caressante s'effile en douce sur tes seins fruitiers coques pleines mûrissantes couvertes de baisers dans l'air le feu poudre de café traînante sur nos lèvres corsage défait la pudeur rougit tes fesses encore nues vierges auréolées chaudes de la nuit fringale de chair à… Lire la suite Pensée matinale (VIII)

Perversion (l’instant rose)

Pour lecteurs avertis. Premier jour du printemps. Ça y ressemble. Il me baisa une dernière fois vivement. Comme une sucette qu’il lèche énergiquement. Il me baisa de la même manière. Il n’a pas fallu longtemps avant que la sève ne lui monte et qu’il m’invite à la recueillir pour qu’elle continue son trajet et qu’elle… Lire la suite Perversion (l’instant rose)

Ataraxie (l’instant blanc)

À côté de nous cèdent passent les feuilles vont tombent les flocons toiles glacées d'argent À côté de nous se coursent des écureuils des gris des jaunes des roux importunés à peine À côté de nous s'étirent deux anges à presque forme humaine Où sont passées leurs ailes? À côté de nous Arachné tisse un… Lire la suite Ataraxie (l’instant blanc)

Tant pis

Recueillir courbaturé l'essence oubliée Glaner ce qu'il reste de beau dans le discours appauvri Rédiger quelque note sur le dos d'une Gymnopédie Sentir doigts langue rétines erratiques engourdis Syntaxe synapses souffle inquiétante paralysie Supporter fibres sans kératine bras endoloris corps absorbeur de cris tous les cris Restituer lettres et syntagmes à la lueur du noir… Lire la suite Tant pis

Chers lecteurs (je voulais vous écrire)

Chers lecteurs, Chers abonnés, Chers voyageurs d'hier et d'aujourd'hui, vous qui viendrez encore demain, même si on est lundi, qu'il faut retourner au turbin, vous qui aimez lorgner sur ma prose et ma poésie, Je voulais vous écrire depuis longtemps, mais ces quatre derniers mois ont été très secouants. Des chamboulements, il y en a… Lire la suite Chers lecteurs (je voulais vous écrire)

De l’innocence incandescente (…)

Cher F., J'ai fait un rêve fabuleux. Fabuleux car je m'en souvenais. C'est rare. Rare donc précieux. J'ai rêvé que... je crois que j'ai rêvé. J'ai rêvé que je voyais ta... Elle était belle. Comme si elle avait fait peau neuve. Elle était droite, longue, douce. Un peu rougeâtre, plus rouge que d'ordinaire. Lumineuse. Elle… Lire la suite De l’innocence incandescente (…)

Lecture en écho

Ton silence après l'amour me plonge dans un rêve solitaire : je sens encore ton membre et ta bouche solidaires, allongée sur le sol de confettis recouvert, petits morceaux éparpillés de bonheur qu'on balaye, d'un seul coup d'un seul comme des draps qu'on retire d'un geste ferme, c'est tout à coup l'éternité qui est éphémère.… Lire la suite Lecture en écho

Pensée crépusculaire

Nous souhaitons la vérité et ne trouvons en nous qu'incertitude. Nous recherchons le bonheur et ne trouvons que misère et mort. Nous sommes incapables de ne pas souhaiter la vérité et le bonheur et sommes incapables ni de certitude ni de bonheur. Ce désir nous est laissé tant pour nous punir que pour nous faire… Lire la suite Pensée crépusculaire

Les mots les vivants

Empreintes marques du temps Les beaux mots les vivants Qu'on retrouve en lisant Dans un... citons le Jardin d'agrément Ou une pièce de théâtre La plume fragile les retrace Un matin au musée Car comment s'a-muser, ah ! Quand privée de sa muse Si ce n'est en flânant Le regard tout scrutant Oui vous Je… Lire la suite Les mots les vivants

Chers lecteurs (les pieds dans les nuages)

Chers lecteurs, Chers abonnés, Cher voyageur terrestre, lunaire ou imaginaire, Après quelque temps passé dans la lune, il est maintenant l'heure de s'armer de ses plus beaux yeux pour lire les textes consacrés à l'agenda ironique du mois de juillet et voter chez Louise, par ici. Mois de juillet caniculaire pour beaucoup d'entre nous. Mois… Lire la suite Chers lecteurs (les pieds dans les nuages)

La première floraison

Au jour clair Libéré, le papillon de nuit agonisant contempler la ville accoudé au point d'horizon porter un regard sans fond contemplant le ciel chercher ton visage toisant les feuillages inondés de lumière déjà à l'abandon attendant les prochains rayons déposer un baiser solaire filtrant sensible à la première floraison f. crédit photo : laplumefragile… Lire la suite La première floraison

Des pieds à la tête

Je n'ai pas oublié. Même après tous ces jours écoulés sans nous appartenir, sans nous étreindre et sans nous contenter, je n'ai pas oublié. Je n'ai pas oublié cette sensation délicate et sensuelle, cette sensation agréable et nouvelle éprouvée la semaine passée. Cette sensation d'accord parfait, quand nos pieds... quand nos pieds se sont mis… Lire la suite Des pieds à la tête

Murmure

·······ti amo·········· Ce murmure Il est chaud Il se diffuse Furtivement Ce murmure Illustre souffle Évanescent Remonte descend Ce murmure Pénétrant Dans l'embrasure des courbes Il est direct et franc Ce murmure Transporte La chaleur des Abruzzes Il est Effleurement Ce murmure Aimant Ardent Il est caressant Ce murmure Il se propage Dans tous les… Lire la suite Murmure

Samira et Apollon

Voici le mois de mai Aglaglagla Aglaglaé Voici le mois de mai... Samira, belle Pisane, s'en allait promener dans la lambrusque matinale À la recherche de son secret : la cueillette printanière des fleurs d'astragale La belle était vêtue pour l'occasion de frusques dominicales Curieusement en cette saison Samira cancanait autant qu'elle grelotait Pieds et… Lire la suite Samira et Apollon

Quand nous étions amants

Cher F., Courte lettre muette. La plus succincte, peut-être. Je me souviens quand sur les bancs nos baisers murissaient à l'ombre des passants sous le regard un peu voyeur surtout jaloux des arbres en fleurs. Cette floraison était pour nous. Elle existait, elle, pour le coup, en toutes saisons. Notre amour survolait le temps, surpassait… Lire la suite Quand nous étions amants

Mélodie orpheline

Et c'est là que mon cœur saigne Exactement là où tu me l'as pris En l'an de grâce incognito Dans cette vaste librairie Où trône ce grand piano Sur lequel s'est jouée L'histoire d'un fiasco Sorte de maladie sibylline Cœurs décomposés en morceaux Sans jamais former ce duo Et c'est là que mon cœur saigne… Lire la suite Mélodie orpheline

Sensiblerie endimanchée

Sensiblerie : 1) "Sensibilité outrée et fausse; compassion ridicule et déplacée", sens péjoratif 2) évocation teintée d'humeur romanesque, propos romantique issu d'une rêverie poétique (acception inventée par laplumefragile) Contextualisation : Aujourd'hui j'ai fait une vraie promenade dans le vent; sans sensiblerie pseudo-romantique mais avec un romantisme authentique je peux dire qu'avancer dans les bras d'un… Lire la suite Sensiblerie endimanchée

Un désir sombre

C'est comme un désir sombre vivifiant encore et toujours une ombre sur les plaisirs réconciliant l'injuste raison à nos sentiments éloignés la joie éclatée se perche sur des sommets qui n'atteignent pas le ciel les présages lourds passeront et nous ne souffrirons plus de cette tyrannie perpétuelle l'enfance et la mélancolie ne sont que de… Lire la suite Un désir sombre